Opter pour la médiation conventionnelle

« La médiation s’inscrit dans le courant de modernisation de la justice et dans la logique du décret de mars 2015, qui oblige les parties à rechercher une...

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Article publié dans Le Parisien du 22 Janvier 2016.

« La médiation s’inscrit dans le courant de modernisation de la justice et dans la logique du décret de mars 2015, qui oblige les parties à rechercher une voie amiable à tout litige », analyse Valérie Schégin, consultante associée, juriste et médiatrice du cabinet parisien AlterAlliance. « La loi Macron va sans doute avoir un effet d’encouragement sur les entreprises qui hésitaient à faire appel à un médiateur », ajoute Valérie Schégin.

« Dans les entreprises, nous sommes généralement appelés par la direction des ressources humaines », rapporte Valérie Schegin. « Les cas les plus courants sont liés à des difficultés relationnelles dans les rapports hiérarchiques et entre collègues », ajoute la médiatrice. Mais le conflit est bien souvent le symptôme de problématiques managériales et/ou organisationnelles qui dépassent le simple conflit de personnes, note Valérie Schégin.

Une première étape consiste donc, pour le médiateur, à établir un diagnostic de la situation de travail suivi d’un à deux entretiens individuels. La médiation est soumise au principe de confidentialité. Suivent deux à trois entretiens collectifs. « Une fois que chacun a pu « vider son sac » en tête à tête, nous recherchons les intérêts sous-jacents, une compréhension réciproque pour créer les conditions d’une communication plus sereine et faciliter l’émergence d’un mode de fonctionnement commun », résume Valérie Schégin. Parfois, le passage à une logique de coopération ne peut se faire, le conflit est allé trop loin. « Il est arrivé que les personnes manifestent une totale incompatibilité l’une envers l’autre. Dans ce genre de cas il n’y a pas grand-chose d’autre à proposer que de les séparer. » La médiation se veut pragmatique : « L’idée est de restaurer durablement l’efficacité individuelle et commune ».

Au final, l’accord peut être homologué par un juge, ce qui lui donnera force exécutoire, mais ce n’est pas obligatoire. « Le texte sera plus efficace si au cours du dernier entretien collectif, il retranscrit le consensus des personnes concernées avec ces dernières », estime Valérie Schégin.

Combien coûte une médiation ? Cela dépend évidemment de la complexité du cas, du nombre de personnes impliquées dans le conflit et du médiateur.  (…) chez AlterAlliance on compte 3000 à 5000 euros pour une médiation.

 

Valérie Schegin, Consultante associée du cabinet AlterAlliance. Juriste. Expert en gestion de conflits, médiatrice.

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